L’assurance est conçue pour protéger les détenteurs de police en cas de besoin. Mais pour les fraudeurs, ces mêmes protections sont des opportunités à exploiter. Qu’il s’agisse de réclamations fabriquées de toutes pièces ou d’identités volées pour contracter des polices frauduleuses, les escrocs manipulent les systèmes et les processus pour détourner les fonds des assureurs et, en fin de compte, flouer les clients honnêtes. Non seulement ces stratagèmes épuisent les ressources, mais ils sapent aussi la confiance dans un secteur qui s’est construit sur la fiabilité et la sécurité.
Les fausses réclamations qui passent à travers les mailles du filet
L’une des tactiques les plus courantes consiste à créer des réclamations totalement fictives. Un fraudeur peut mettre en scène un faux accident, exagérer les dommages ou faire une réclamation pour des pertes qui n’ont jamais eu lieu. Dans de nombreux cas, ces demandes sont soigneusement programmées pour coïncider avec des saisons chargées ou des événements majeurs, lorsque les services d’indemnisation sont débordés et plus susceptibles d’approuver la réclamation sans enquête approfondie.
L’impact financier est considérable. Chaque fausse réclamation réussie oblige les assureurs à couvrir des pertes qui n’ont jamais existé. Au fil du temps, cela gonfle les coûts dans tous les domaines, entraînant une hausse des primes pour les assurés légitimes et mettant à rude épreuve les ressources des équipes chargées des réclamations – même les plus efficaces.
La montée de l’usurpation d’identité des assurés
L’usurpation d’identité des assurés est une autre préoccupation croissante. Les escrocs peuvent avoir accès aux informations personnelles d’un client légitime par le biais d’un hameçonnage, d’une violation de données ou de piratage psychologique, pour utiliser le tout afin de modifier ou faire une réclamation en vertu d’une police d’assurance. Dans certains cas, ils peuvent même réacheminer les paiements des réclamations vers des comptes frauduleux, laissant le véritable détenteur de la police dans l’ignorance jusqu’à bien plus tard.
Cette forme de fraude peut être particulièrement difficile à détecter, car l’activité semble provenir d’un client de confiance. En l’absence de mesures de protection supplémentaires, il est facile pour les fraudeurs d’agir sans être détectés jusqu’à ce que des dommages importants soient causés.
Le vol d’identité au niveau des polices
Dans le domaine de l’assurance, l’usurpation d’identité va souvent au-delà des réclamations individuelles. Les fraudeurs peuvent s’emparer d’informations personnelles volées et les utiliser pour contracter de nouvelles polices, lesquelles peuvent ensuite servir à blanchir de l’argent ou à obtenir des paiements pour des pertes fabriquées de toutes pièces. Comme ces polices sont techniquement « valides » dans le système, les méthodes de détection traditionnelles pourraient ne pas déclencher d’alerte immédiate.
Les criminels peuvent également exploiter les faiblesses des processus de vérification des polices en contournant les contrôles minimaux souvent utilisés lors de l’approbation des demandes. En l’absence d’une authentification et d’une vérification renforcées, ces comptes frauduleux peuvent rester actifs pendant de longues périodes.
Pourquoi la prévention traditionnelle de la fraude ne suffit pas
Les mesures traditionnelles de prévention de la fraude, telles que l’examen manuel des réclamations ou la vérification d’identité de base, n’ont pas été conçues pour gérer le niveau de sophistication observé dans la fraude à l’assurance moderne. Les escrocs opèrent souvent en groupes organisés, partageant leurs tactiques et testant les vulnérabilités des systèmes pour trouver des points d’entrée. Quand une méthode fonctionne, elle est souvent reproduite à grande échelle, frappant plusieurs assureurs avec la même approche frauduleuse.
Les assureurs doivent aller au-delà des mesures réactives. Pour garder une longueur d’avance, il est essentiel d’adopter une stratégie proactive qui permet d’identifier les activités suspectes à un stade précoce avant que les paiements ne soient effectués.
Renforcer les défenses contre la fraude à l’assurance
La prévention de l’exploitation des polices d’assurance nécessite une approche à plusieurs niveaux :
- Des analyses avancées pour détecter des schémas dans les réclamations, les demandes et les transactions qui indiquent une fraude coordonnée.
- Une vérification robuste de l’identité pour s’assurer que la personne qui fait une réclamation ou qui modifie une police est bien le titulaire de la police en question.
- L’échange d’informations entre les secteurs d’activité afin que les assureurs puissent tirer des leçons des attaques subies par d’autres entreprises et combler les lacunes avant d’être ciblés à leur tour.
- La sensibilisation des clients pour aider les détenteurs de police à protéger leurs informations personnelles et à reconnaître les cas où leurs comptes d’assurance pourraient être compromis.
Un partenariat pour protéger vos assurés et vos bénéfices
La fraude aux polices d’assurance ne disparaît pas; elle évolue. La question est de savoir si votre organisation sera prête pour la suite. En travaillant avec des partenaires spécialisés dans la prévention de la fraude, les assureurs peuvent bénéficier de la détection en temps réel, d’une vérification avancée et de l’information sur les menaces, autant d’atouts nécessaires pour arrêter les escrocs avant qu’ils ne causent des dommages.
Les enjeux sont trop importants pour s’appuyer sur des outils obsolètes et des défenses cloisonnées. En prenant des mesures dès maintenant, les assureurs peuvent protéger leurs assurés et leur réputation, et préserver la confiance dont dépendent leurs activités.